Départ vers 8 h 15, après un solide petit déjeuner.
Aujourd’hui, c’est la plus grosse étape de mon parcours : 30 km. Dans un premier temps, je rejoins Baéna, ville réputée en Espagne, pour être la capitale des olives.
C’est dans cette ville que se rejoignent le Chemin venant de Almeria via Grenade et le chemin de Malaga sur lequel j’étais jusqu’ici. À partir de Baena le chemin est commun aux deux variantes. Comme j’avais fait la première il y a deux ans, ça veux dire que je connais déjà les étapes suivantes jusqu’à Cordoue et donc que je ne vais rien découvrir de plus.
Compte tenu de la distance, j’ai pris soin de réserver un hôtel à Castro del Rio ; ça permet de marcher l’esprit tranquille sans avoir à se demander, si j’arrive tard, est-ce que je trouverai un endroit pour dormir, autre que sous le porche de l’église.
J’ai peut-être trop fait de caminos pour les avoir tous mémorisés, car je n’avais plus souvenir de ce tronçon. Par contre, à Baena, j’ai reconnu la ville et ce petit kiosque où j’avais déjà pris un café et également ce petit square décoré de statuts de personnages en action, sur le thème de la cueillette des olives.
Étape longue et caniculaire. Beaucoup de goudron ; on partage la route avec les voitures et les tracteurs aux remorques remplis d’olives qu’ils vont livrer à l’huilerie du coin, comme chez nous, on fait avec le blé ou le maïs.
À Baena, en prenant mon café, j’ai discuté avec un facteur qui était dans sa tournée et qui, entre deux boites aux lettres, était en train de se jeter un cognac dans le gosier. Il m’a prévenu que sur le tronçon, il y avait beaucoup de routes, beaucoup de camions et que c’était hyper dangereux. Il m’a proposé d’aller me chercher un sweat jaune de la poste, comme celui qu’il portait, pour être vu. Ç’aurait été un t-shirt, j’aurais pris, mais un truc tout proche de la polaire, par cette chaleur : non. Je l’ai remercié bien sûr. Il y a toujours ce genre d’attention qu’on ne trouve que sur le Chemin !
30 km, c'est une longue étape ! J’avais fait une fois 44 km, c’était sur la Via la Plata, au nord de Séville, mais j’avais neuf ans de moins et mes artères aussi.
Pas une goutte d’eau, jusqu’ici, mais la pluie est annoncée pour demain. Pas drôle !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire